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L'origine et l'ésthétique Steampunk

Kit Stolen

L'origine de la mode Steampunk remonte à la fin des années 1990 comme dit sur la page précédente.

Kit Stolen était étudiant en stylisme à New York, il cousait lui même ses vêtements et avait un goût prononcé pour le style victorien. Il agrémentait ses tenues fin de siècle d'accessoires et c'est à lui que l'on doit la "cascade de cheveux", que les générations suivantes imiteront.

Evelyne Kriete, égérie du Steampunk new-yorkais affirme que Kit n'est pas le seul à s'intéresser à la mode victorienne, à cette époque.

Mais il est le premier à assimiler son style au terme Steampunk [forgé par le romancier K.W Jeter dans les années 1980] et le premier à être unanimement associé à cette tendance.

Sa notoriété et la popularité de ses photos sur le net ont contribué à la propagation d'une mode Steampunk émergente auprès d'un public connaissant le genre littéraire et amateur des œuvres de Vernes et de Wells, mais ignorant jusque là l'existence d'un contexte plus vaste.

Mais surtout, les photos de Kit Stolen et d'autres artistes passionnés de style victorien ont prouvé que la mode Steampunk était tout à fait  correcte et adaptée à la vie quotidienne.

Comme l'artisanat Steampunk, alliant beauté et fonctionnalité, la mode se doit d'être portable.

Mais chaque membre de la communauté sa propre vision du style. La sobriété prônée par Stolen n'est surement pas du gout de tout le monde.

 

La mode Steampunk aujourd'hui

Pour Libby Bulloff (cofondatrice du Steampunk magazine et photographe professionnelle de Seattle), la communauté se partage en deux clans: "Les cosplayeurs pur et dur, qui fréquentes les conventions, et [de l'autre coté] les "Steampunk décontractés", qui adoptent un style plus passe partout et jonglent avec plusieurs époques. Selon elle "les premiers sont soucieux des détails et décident souvent d'incarner un stéréotype : capitaine de l'air, bricoleur, pirate"...lors de manifestations Steampunk. Les seconds sont plus détendus et moins obsédés par la nécessité de s'inscrire dans une époque ou de respecter un personnage.".

Pour elle, "paradoxalement, la seule façon de sauver cette tendance, c'est de la simplifier. La plupart des Steampunk sont réticent à l'idée d'adapter leurs costumes pour le quotidien. Ils ont peur que ce soit trop difficile, trop cher ou trop voyant." "Ce n'est pas l'intérêt du grand public qui menace la "Steampunk-fashion", mai les membres de la sous culture eux-mêmes. Ils sont persuadés que la seule façon de s'habiller Steampunk, c'est de porter un costume sophistiqué, sépia ou marron, agrémenté de lunettes et d'outils inutiles".

Kriete pense elle que le Steampunk se fondants une mode "néo-vintage" plus générale. Tout comme le Steampunk remet en question la technologie impeccable et stérile, le néo vintage constitue d'une réaction à la standardisation nous poussant "à porter des jeans et des tee-shirt et à éviter comme la peste l'ornement et la finesse". G.D Falksen (créateur Steampunk) appelle cela 'le culte de l'ultra-décontracté".

D'après Kriete, le Steampunk devrait résister à cette tendance et "promouvoir le formalisme, les costumes compliqués et les effets personnels customisés à l'extrême". Ceux qui sont contre cette démarche "sont les nouveaux réactionnaires, parce qu'ils essaient de forcer la culture Steampunk à s'adapter aux normes sociales".

 

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