Malgré la réussite des oeuvres de ces trois auteurs, il faut avouer que le Steampunk a été conçu "en vrac". En effet, le style ne né pas intentionnellement, il est le fruit d'une création collective: "c'est un genre né sans qu'il y ait eu de manifeste théorisant son existence" explique Etienne Barillier: "on peut tout au plus imaginer des conversations entre les trois hommes, mais certainement pas un plan concerté".

   Dans la fiction, l'uchronie est un genre qui repose sur le principe de la réécriture de l'Histoire par la modification d'un événement du passé. A partir de là, toute l'Histoire peut être modifiée: et si c'était l'Axe qui, pendant la Seconde Guerre Mondiale, sortait vainqueur de la guerre? Ainsi, toute l'Histoire aurait été boulversée, et une sorte "d'effet domino" se serait produit, ce qui aurait totalement changé le cours de l'Histoire que nous connaissons actuellement. "Le nez de Cléopâtre, s'il eût été plus court, toute la face de la Terre aurait changé" disait le physicien Blaise Pascal dans son oeuvre Pensées.

  Les auteurs de récits steampunk utilisent aussi

l'uchronie pour justifier l'invraisemblance de leurs

intrigues: en effet, il suffit de modifier un acte ou

une parole dans l'Histoire pour remettre tout ce qui

suit en question. Et si Charles de Gaulle n'avait pas

lancé l'appel à la résistance le 18 juin 1940? Et si

Louis XVI avait réussi à s'enfuir de la France? En

effet, avec des "si" on pourrait refaire le monde, et

les écrivains steampunk l'ont bien compris!

La machine à différence de Bruce Sterling et William

Gibson est un exemple bien connu du style par exemple,

car il mêle les références et matériaux caractéristiques

du Steampunk tout en mettant en scène une Angleterre

uchronique où le lecteur peut retrouver la Reine

Victoria assistée par son premier Ministre, Lord Byron,

où les ordinateurs à vapeur sont au coeur de la société

industrielle anglaise.